Réflexions, pensées et analyses sur notre monde. Une goutte dans l'océan de l'internet.
dimanche 11 septembre 2011
EXISTE-T-IL UNE ÉCONOMIE CHRÉTIENNE ?
Les ressources que la terre fournit ne sont pas infinies ! L’économie étudie comment nous utilisons ces ressources afin de satisfaire les besoins humains qui eux, ont tendance à être sans limites. Les relations économiques que nous connaissons au niveau mondial sont le produit des comportements économiques que nous adoptons, volontairement ou non, de manière individuelle. Il revient donc à chacun de choisir la conduite à tenir dans le contexte économique actuel... Bien sûr, beaucoup penseront qu’une économie d’inspiration chrétienne n’est qu’un rêve inapplicable dans notre société mondialisée, gangrenée par la convoitise, la soif de pouvoir, et par la course au profit considéré comme une fin en soi. En se penchant sur les textes bibliques, l'auteure y puise des repères universels pour nous situer face à l’économie, l’argent, la pauvreté. Et tout cela en évitant de tomber dans le piège du découragement, de l’indifférence, ou de la culpabilité face au spectacle parfois attristant que nous inflige la course folle de l’économie mondiale
Voir ce livre sur le site de la Maison de la Bible
vendredi 20 mai 2011
Mouvement du 15 mai révolution espagnol
Le ras-le bol après trois ans de crise est bien réel. Et c’est en ligne, comme lors des révolutions tunisienne et égyptienne, que les jeunes Espagnols ont commencé à se rassembler. Le mouvement du «15 M» (parce qu’il a démarré le 15 mai) prend le pays de court alors que se tiennent le 22 mai les élections municipales et régionales.
Les médias français ne parlent que d'un seul homme très riche qui aurait pu être président de la France. Très peu de nouvelle de l'espagne. Hier 1 mn aux infos de France 3.
Lancé à Madrid le 15 mai, un mouvement de protestation sociale surprend l’Espagne en pleine campagne électorale. Comme dans les pays arabes, la contestation a pris forme sur le Web.
vendredi 15 avril 2011
Hongrie baisse de la durée des allocations chômages

jeudi 6 janvier 2011
Les français sont pessimistes
Les Français battent tous les records de pessimisme !
Les Français n'ont décidément pas le moral... Ils sont en effet les plus pessimistes sur la situation économique mondiale, selon le sondage mondial BVA-Gallup International réalisé dans 53 pays et publié par "Le Parisien". 61% d'entre eux voient en 2011 une année de difficulté économique, alors que la moyenne, tous pays confondus, se situe à 28%. Ils sont même plus déprimés que les Irakiens, les Pakistanais ou les Afghans !"Les Français sont bien plus sombres que leurs voisins et le contraste avec les Allemands est particulièrement saisissant : 22% seulement anticipent 2011 comme une année de difficultés. Plus pessimistes aussi que les Italiens(41%), les Espagnols (48%) et les Britanniques (52%). Le pessimisme des Français a cru de 10 points alors qu'il est stable au niveau mondial".
Angoisse face à l'avenir et une crainte du déclassement.
"Il y a une morosité, un vrai phénomène de dépression clinique", juge ainsi le politologue Dominique Moïsi, expert à l'Institut français de relations internationales (IFRI). Selon lui, derrière cette dépression générale, il y a tout de même une réalité : "Les Français ont très peur, ils ont le sentiment que le présent est moins bien que le passé, que le futur sera pire que le présent, que leurs enfants ont une vie beaucoup plus difficile que la leur", dit-il.
Plus confiance en l'état providence
La cause majeure de cette dépression nationale serait le manque de confiance en l’Etat-providence, qui n’est plus perçu comme protecteur face à la crise. "Les Français se comportent face à leur Etat comme des adolescents face à leurs parents, avec la révolte d'un côté et la volonté de protection toujours plus grande de l'autre", analyse encore Dominique Moïsi.
La montée du chômage et le contexte social tendu ont accentué le pessimisme des Français, grands consommateurs d'antidépresseurs depuis toujours. La forte mobilisation à l'automne dernier contre la réforme des retraites illustre bien cette tension accrue. "On sent que les gens sont usés psychiquement, ils sont énervés, stressés, inquiets", constate le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye Pour lui, le pessimisme touche surtout les classes moyennes, qui côtoient de plus en plus la précarité de l'emploi et redoutent le déclassement.
Mondialisation et globalisation Le pire c'est qu'il n'y a aucune offre politique qui puisse protéger les français face à cette mondialisation. Réforme cela veut dire gagner moins, vivre moins bien et travailler plus. Alors si les Français écoutent les hommes politiques qui parlent de réformes on comprends leur dépressions.
http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/insolite/pas-droles-ces-francais/article-1194918373126.htm
dimanche 7 novembre 2010
Idée : le revenu de vie
L’idée est soutenue de longue date par de nombreuses personnalités, de tous horizons politiques, de toutes confessions et de toutes nationalités. Elle est connue sous des appellations diverses: allocation universelle, revenu d’existence, revenu citoyen, revenu universel, revenu social garanti, dividende universel, revenu de base, etc.
L'Allocation universelle désigne le versement d’un revenu unique à tous les citoyens d'un pays, quels que soient leurs revenus, leur patrimoine, et leur statut professionnel : ce revenu permettrait à chaque individu de satisfaire ses besoins primaires (se nourrir, se loger, se vêtir, voire acquérir certains biens culturels de base), et laisserait l'individu libre de mener ensuite sa vie comme il l'entend.
mercredi 27 octobre 2010
AutoEntreprise et retraire
Sans chiffre d’affaires et donc sans cotisation, aucun droit à une pension vieillesse ne pourra être ouvert.
Attention, pour valider les trimestres d’assurance vieillesse, il faut avoir réalisé des montants minimaux de chiffre d’affaires, calculés après abattement forfaitaire du régime micro : 71 % pour les commerçants, 50% pour les prestations de services BIC, 34 % pour les professions libérales.
Ces montants minimaux sont calculés en fonction du montant du SMIC en vigueur au 1er janvier, sur une base de 200 heures, soit 1 772 € en 2010.
Pour 2010, ces montants minimum sont :
* pour une activité commerciale, y compris pour une prestation d’hébergement : 6 111 € pour 1 trimestre, 12 221 € pour 2 trimestres, 18 332 € pour 3 trimestres et 24 442 € pour 4 trimestres,
* pour une prestation de services commerciale ou artisanale soumise aux BIC : 3 544 € pour 1 trimestre, 7 088 € pour 2 trimestres, 10 632 € pour 3 trimestres et 14 176 € pour 4 trimestres,
* pour une activité libérale relevant de la Cipav ou du RSI : 2 685 € pour 1 trimestre, 5 370 € pour 2 trimestres, 8 055 € pour 3 trimestres et 10 740 € pour 4 trimestres.
Conclusion : l'autoentrepreneur ne bénéficie pas de l'assurance chômage en cas d'arrêt mais le bénéfice à la retraite est également conditionné à un chiffre d'affaire minimum.
vendredi 15 octobre 2010
mardi 12 octobre 2010
Grève encore
Il est clair que depuis quelques année, la mondialisation conduit la France en lent déclin. Les salaires ne progressent plus, il est de plus en plus difficile à trouver du travail et surtout les conditions de travail deviennent inhumaine. C'est l'esclavage moderne.
Bon ce n'est que le début. Le pire est devant.
Face à l'inégalité croissante et à la progression de la misère, le révolte gronde. Les lycéens ont trouvé la retraite en prétexte mais en fait ils ont peur d'autre chose. Ils n'ont pas d'avenir.
Etude jusqu'à 25 ans. Chômage ou petit boulots de 25 à 30 ans. Travail par intermittence de 30 à 45 ans. De 45 ans à 70 ans chômage. 70 ans retraite.
On le sait la retraite à 67 ans ce n'est qu'un début.
Alors pour ces raisons, les français font grève. Une grève illimitée. A lire Internet Aujourd'hui le dialogue n'est pas vraiment bien lancé. Faudra t il attendre la 3ième semaine de grève pour commencer à négocier ?
Retraites: Fillon ne cèdera rien. Bon je me souviens que d'autres premiers minitres avaient dit la même chose pour le CPE.
D'après vous c'est quoi l'issue qui reste ? Election ? Référendum ? Non c'est pour les pays démocratiques pas pour la France !
lundi 11 octobre 2010
Maurice Allais
En 1994, il commence à dénoncer le libre-échange, qu'il rend responsable de l'accroissement du chômage. En 2005, Maurice Allais estimait que l’abandon de la préférence communautaire, décidé en 1974 par Bruxelles, avait entraîné une réduction du taux de croissance du PIB réel par habitant de chaque pays du traité de Rome de l’ordre de 30 à 50 %.
En 2010, Maurice Allais se définit comme un libéral socialiste ; pour éviter la destruction de l'agriculture et l'industrie française, il proposa une réforme rétablissant les préférences régionales au sein du commerce international lorsqu'un écart de salaire est aussi extrême qu’un rapport de un à six par exemple.
En 2007, Maurice Allais publie un ouvrage de synthèse sur la mondialisation intitulé La mondialisation : la destruction des emplois et de la croissance, l'évidence empirique dans lequel il conteste l'idée que le développement incontrôlé du commerce mondial soit bénéfique à tous les pays. Sa conclusion est basée sur une analyse statistique des courbes de croissance et de chômage en France entre 1950 et 2000
Il a soutenu l'idée d'une allocation universelle.
vendredi 3 septembre 2010
Pôle emploi fait-il le ménage trop vite dans ses listes ?

France Info a enquêté sur les chômeurs radiés de Pôle emploi. Y-a-t-il des abus de la part de l’institution qui regroupe désormais l’ANPE et les ASSEDIC ? Les témoignages se sont multipliés cet été. Des demandeurs d’emploi affirment avoir été injustement rayés des listes, avec le risque d’être privés de leurs indemnités-chômage pendant plusieurs semaines....
Lire l'article complet et écoutez la rubrique
lundi 2 mars 2009
besoin de compétences linux

Le marché Linux explose, aussi bien dans le domaine des serveurs (il devrait atteindre les 50 milliards de dollars d’ici trois ans) que dans celui des technologies embarquées. La place de marché Odesk (destinée aux travailleurs indépendants) a constaté une hausse de 1400 % des offres de postes Linux depuis 2006.
Forte de ce constat, la fondation Linux se doit de réagir pour répondre à la pénurie programmée de personnel dans le monde Linux. "Nous collectons des retours d’expérience en provenance du monde entier, démontrant l’augmentation du nombre de déploiements Linux et le besoin de plus en plus fort de trouver de nouveaux talents dans le domaine du développement logiciel sous Linux", déclare Jim Zemlin, directeur exécutif à la fondation Linux. "Nous croyons que la Linux Foundation peut fournir un environnement au sein duquel les élèves pourront profiter du savoir-faire des membres les plus influents de la communauté, et ainsi orienter leur carrière vers des secteurs plus lucratifs."
vendredi 31 octobre 2008
Une amende de 3000 euros pour une microentreprise
Ces entreprises doivent par ailleurs bénéficier de la franchise en base de TVA ou être exonérées de TVA au titre de leur activité.
Pour avoir dépasser de 16 euros, cette entreprise a eu 3000 euros d'amende. Elle a donc arreter et la personne est en recherche d'emploi. Il ne peut évidement pas payer une telle amende.
2005 chiffre d'affaire plafond + 16 euros
2006 chiffre d'affaire inférieur au plafond
2007 chiffre d'affaire inférieur au plafond
2008 chiffre d'affaire inférieur au plafond
Il faudra payer la TVA pour 2006, 2007 et 2008 ! Les 3000 euros d'amende c'est encore un privilège !
L'entreprise s'est arrêtée.
On lui a dit qu'il pourrait écrire un recours !
C'est beau la simplification administrative encourageant le travail. Il vaut mieux ne rien faire c'est moins risquer. La loi est tellement compliqué qu'elle devient impossible à être respecter. On parle de simplification mais rien que ce mot fait peur. Le mot réforme = licenciement. Le mot simplification = complexification !
Langage de bois de nos politiciens
dimanche 29 avril 2007
chiffre du chômage : qui croire ?

Le taux de chômage se calcule en France à partir de deux sources, l'enquête emploi de l'Insee et les données administratives de l'ANPE. En janvier dernier, l'Insee rendait publique sa décision de reporter de mars à l'automne 2007 la publication des résultats de son enquête de 2006, qui montre une stabilité du chômage. Mais les raisons invoquées n'ont convaincu ni la communauté scientifique, ni l'Office statistique européen (Eurostat).
Or les données de l'ANPE, à la suite de modifications administratives, ne sont plus en l'état exploitables pour ce calcul et conduisent à une sous estimation forte du taux de chômage.
L'affichage d'un taux de chômage artificiellement bas relève de la manipulation de l'opinion publique, alors que les périodes électorales devraient être des moments de transparence sur le bilan des politiques menées.
Les agents du système statistique de l'emploi ont, depuis plus d'un mois, engagé des actions pour que soit suspendue la publication des estimations provisoires du taux de chômage, afin de défendre leur déontologie professionnelle, la crédibilité de leurs institutions, et d'éviter que la statistique publique soit utilisée pour fausser le jugement des citoyens.
Le jeudi 26 avril 2007, le personnel de la Dares (le service statistique du ministère de l'emploi) fera grève pour s'opposer à la publication du taux de chômage. L'indépendance et la neutralité du système statistique sont une condition du débat démocratique ; c'est pourquoi nous, en tant que chercheurs soucieux de la qualité et de la crédibilité des statistiques concernant l'emploi et le chômage, soutenons l'action des personnels des services statistiques de l'emploi et demandons nous aussi au ministre Jean-Louis Borloo de suspendre cette publication.
mercredi 25 avril 2007
Inégalités et précarité sont au plus haut depuis 25 ans

Selon le BIP-40, qui se base sur une soixantaine d'indicateurs statistiques prenant en compte l'accès à l'emploi, au logement, les revenus, les conditions de travail, ou encore le nombre d'incarcérations, chaque année de 1980 à 2005, les "inégalités et la précarité sont au plus haut niveau depuis 25 ans".
Selon ACDC, le BIP-40 ne prétend pas donner un éclairage sur la "situation économique du pays", mais "refléter l'état général de la cohésion sociale, ou plutôt de la décohésion sociale".
Alors que le gouvernement doit diffuser le taux de chômage du mois de mars, plusieurs syndicats de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES, service de statistiques du ministère de l'Emploi chargé de diffuser les chiffres du chômage) appellent à une grève.
Les syndicats et des personnels de la Dares, le service d'études du ministère de l'Emploi, appellent à la grève jeudi pour s'opposer à la prochaine publication d'estimations non fiables, selon eux, du chômage.
Outre la non-application du protocole d'indemnisation des intermittents, les associations de chômeurs ont réclamé que « soit publiquement établie l'ampleur réelle du chômage et de l'emploi précaire » en France. Afin qu'une « refonte » du régime d'assurance chômage fasse « l'objet d'un réel débat public et contradictoire », explique AC ! (Agir contre le chômage).
vendredi 13 avril 2007
Election présidentielle : comment choisir ?

Aucun candidat ne me convient : Je suis un écologiste mais pas de gauche. Je suis un libéral mais protectioniste. Les seuls candidats protectionistes sont des candidats nationalistes. Je ne suis pas un nationaliste. Qui propose le plan B de la constitution ? Qui propose de faire l'élection d'une assemblée constituante europeenne pour faire une autre proposition de constitution europeenne ?
Sur la réforme des impôts aucun diminue les premières heures de travail au contraire Sarko propose d'exonérer les charges uniquement des heures sup! Cela va décourager l'embauche ! Aucun n'ajoute des taxes sur les machines qui prennent la place de l'homme. Personne n'ajoute des taxes sur les importations. Qui propose pour le chomage de revenir à des allocations dégressives ? Personne ! Il faudrait 90% de l'ancien salaire pendant 6 mois puis on diminue de 10 % chaque trimestre. Au lieu de tout stopper après 23 mois !
Pourquoi faire produire en France avec un salaire minimum très élevé et des charges sociales qui doublent le coût de revient quand on peut faire produire en Asie ? Et le transport cela n'est pas écologique ! Cela augmente le chômage chez nous ! Ce sont les délocalisations. Il faut rendre les délocalisations moins rentable. Il faut rendre le travail proche plus rentable. Encourager l'embauche en diminuant les charges.
Je suis de Droite mais contre Sarkozy : Il a de bonnes idées mais
- Il veut généraliser le CPE pour tous les salariés avec son nouveau contrat de travail. Il y aura un autre nom mais c'est la direction !
- Il va mettre une constitution européenne sans demander au peuple.
- Il est provocateur ( il assume le mot carcher et racaille ). Résultat : des révoltes et les problèmes sont toujours la même si il a raison.
Les petits candidats de gauches ont des idées non réalistes. On ne peut pas régulariser tous les sans papiers ! Il y a déjà trop d'étranger ! Bon le fait de leur donner des papiers ne va pas les faire partir Concernant la retraite, il faudra partir à la retraite plus tard c'est clair. Sinon il y aura une classe de retraités aisé et les autres qui travailleront pauvrement ou seront chomeur !
Et quel candidat prone une simplification administrative ? Combien d'organisme pour créer une entreprise ? 4 ! Les formations à la création d'entreprise : c'est bien la gestion mais aucune ne forme à l'approche commerciale pourtant capitale pour une entreprise.
Bref il faut se rendre à l'évidence : Le président avec toute ses promesses ne va rien faire ! Il ne peut de toute façon pas faire beaucoup. On vit dans un monde globalisé et on y peut rien.
En France le peuple n'a pas la parole mais il existe la grève et les manifestations. C'est une tradition française. Mais cela se perd. Ce sont des privilègiers qui font grève. Ceux qui le peuvent. La grève est une forme de démocratie française. Personnellement je prèfère la démocratie suisse avec les votations et les référendum.
Alors qui voter ? José Bové : oui mais il est trop à gauche ! Bayrou il n'est pas protectioniste, il n'a pas de programme ni de promesse. Ségolène : trop de promesses trop socialiste ! Le Pen ? Trop nationaliste ! C'est le mal !
lundi 26 février 2007
moins de chômeurs indemnisés

Aujourd'hui, moins d'un demandeur d'emploi inscrit à l'ANPE sur deux perçoit une allocation de chômage. Le nombre de chômeurs indemnisés a diminué de près de 19% entre fin 2003 et fin 2006, alors même que le nombre d'inscrits à l'ANPE n'a diminué que de 8% au cours de la même période, souligne ACDC.
Le régime d'assurance chômage, qui a enregistré un léger bénéfice en 2006, prévoit 2,5 milliards d'euros d'excédent cette année. Pour le collectif Les Autres Chiffres du Chômage, il faut y voir la conséquence de la diminution des droits à indemnisation depuis 2003.
Le bonheur des uns est parfois la conséquence du malheur des autres. C'est ce qui ressort de la dernière analyse du collectif Les Autres chiffres du Chômage (ACDC) relative à l'indemnisation des demandeurs d'emploi.
Pour ce collectif, qui réunit chercheurs, syndicalistes et associations de chômeurs, l'amélioration de la situation financière de l'Unedic, dont les comptes sont au vert en 2006 après quatre années de déficit, est la conséquence directe de la réduction des droits à indemnisation depuis 2003. Après 344 millions d'euros de bénéfice enregistré en 2006, le régime d'assurance chômage table sur un excédent de 2,5 milliards d'euros pour 2007.
Les droits à indemnisation ont été doublement réduits depuis trois ans par les partenaires sociaux signataires de la convention Unedic dans laquelle sont déclinées ces règles. D'abord, le taux de couverture des demandeurs d'emploi, c'est-à-dire la proportion d'entre eux qui perçoit une allocation financée par l'Unedic, a diminué de près de sept points depuis 2003. Ce taux est passé de 54% en novembre 2003 à 47,5% en novembre 2006, selon les chiffres Unedic analysés par ACDC.
Tous les demandeurs d'emploi ne sont pas égaux devant l'indemnisation du chômage. Du fait des règles ouvrant droit à indemnisation et du mode de calcul du salaire de remplacement, les jeunes, les femmes et les moins qualifiés sont moins souvent indemnisés que les autres catégories de demandeurs d'emploi. "L'écart est d'environ 10 points entre les cadres et les professions intermédiaires d'une part et les employés et les ouvriers d'autres part", relève le collectif.
Ensuite, le niveau de l'indemnisation est faible et son coût pour l'Unedic est en recul, puisque les dépenses qui lui sont consacrées "ont diminué de 10,3% entre 2004 et 2006", souligne ACDC. Selon le collectif, l'indemnisation moyenne ne représente que 80% d'un Smic brut mensuel, soit environ 1.000 euros. Mais cette moyenne cache de fortes disparités. "On estime qu'aujourd'hui entre 30% et 40% des indemnisés perçoivent moins d'un demi-Smic", soit moins de 600 euros par mois, a calculé ACDC.
Les ressources des chômeurs non indemnisés par l'Unedic, soit plus de la moitié des demandeurs d'emploi incrits à l'ANPE aujourd'hui, varient entre rien - cas des jeunes de moins de 25 ans, de chômeurs vivant dans un foyer dont les ressources ne leur permettent pas de prétendre à une indemnisation financée par l'Etat - et une série de minima sociaux : l'allocation de solidarié spécifique (ASS, chômeurs en fin de droits aux Assedic), l'allocation d'insertion (AI, demandeurs d'asile et sortants de prison), devenue l'allocation temporaire d'attente (ATA) depuis novembre 2006, et l'allocation équivalent retraite (AER, chômeurs âgés).
Or, non seulement le niveau de ces prestations est très faible - entre 35% et 50% de l'indemnisation moyenne des chômeurs - mais seuls 10% du total des demandeurs d'emploi les perçoivent. Si bien que "le RMI est devenu le dernier maillon de l'indemnisation du chômage", souligne ACDC, qui rappelle le fort accroissement du nombre d'allocataires du RMI - un peu plus de 400 euros par mois pour une personne seule - entre fin 2003 et fin 2005.
Pour Thomas Coutrot, membre d'ACDC, "il n'est pas possible de considérer qu'il n'y a pas de rapport entre des filets de sécurité de plus en plus troués et le nombre de personnes aujourd'hui à la rue". L'Unedic a décidé de reverser ses excédents à venir à un fond de réserve plutôt que d'améliorer l'indemnisation des chômeurs.