Amis visiteurs et fidèles des sites voxdei et blogdei,

Il n'est pas dans mes habitudes de parler à mots couverts et de tourner autour du pot: je vous propose ici en toute simplicité et comme un "corps" de partager avec moi les frais de justice de "l'affaire Al-Dura", du moins en ce qui concerne la part que j'ai eu, bien malgré moi, à y prendre. Ci-contre, voici deux moyens de participer financièrement, soit en envoyant vos chèques à l'association Christ pour Vous, soit via PayPal (ces 2 moyens permettront à un tiers de confiance de contrôler l'utilisation de l'argent). Pour info, il faut, rien que pour payer les frais de mon avocat, plusieurs milliers d'euros. Je vous épargne mes frais de déplacement Bordeaux-Paris!

Comme vous le savez, donc, dans le cadre de l'affaire Al-Dura, j'ai été inquiété en tant qu'éditeur responsable de ce qui est publié sur le site voxdei. Le correspondant en Israël d'une certaine chaîne de télévision publique française a jugé que des propos, repris de Stéphane Juffa sur mon site, étaient une atteinte à son honneur et à sa dignité, en raison de son appartenance à la religion juive. Au lieu de s'en prendre à l'auteur des propos jugés par lui incriminants (alors qu'il en avait seulement fait un copier coller partiel) le journaliste en question me mettait donc en examen, moi le philosémite (ami des Juifs), pour antisémitisme. Un comble quand on sait quel était le sujet de l'article initial, "Le grand ras-le-bol des Français juifs", écrit au lendemain de l'assassinat crapuleux d'Ilan Halimi et repris sur des sites communautaires... Juifs !

Depuis le début de cette affaire, en octobre dernier, j'ai pu voir la main de Dieu à l'oeuvre: convoqué par la police, j'ai du me rendre de Bordeaux à Paris une première fois (le jour de mon anniversaire) pour me voir notifier les charges qui m'étaient reprochées. "Hasard" incroyable, j'étais convoqué dans le service où travaillait un membre de notre famille qui s'était approché du Seigneur et venait de quitter son époux, ce qui nous fournit une occasion de lui parler, à son plus grand étonnement ainsi qu'à celui de son chef.

Convoqué par une juge 2 mois plus tard, je dus remonter à Paris pour me voir notifier ma mise en examen. Après des heures d'attente, je vis la Juge au total 3 minutes, et celle-ci me refit signer exactement le même document que le sympathique capitaine de police m'avait fait signer 2 mois plus tôt. C'est à ce moment-là que la Juge me fit comprendre que ma décision de ne pas prendre d'avocat risquerait de me coûter cher puisque je n'aurais pas accès aux pièces du dossier. En attendant de nouveau le train pour rentrer chez moi, j'appelai ce membre de notre famille qui travaillait dans le service de police où j'avais été convoqué. Tout le service était en émoi, le capitaine qui m'avait auditionné était décédé l'avant veille d'une crise cardiaque. Nous avions échangé plusieurs coups de fils ces 6 derniers mois et j'avais seulement commencé à lui exposer nos croyances et la raison de notre soutien à Israël. Mais j'ai compris à ce moment-là que la bataille faisait rage et que rien ne devait être laissé au hasard.

J'ai donc choisi de prendre un avocat et, après avoir consulté les autres prévenus et quelques journalistes au courant de l'affaire Al-Dura, j'ai décidé d'en prendre un neutre, dans un cabinet prestigieux de la capitale. Pour une raison que je n'évoquerai pas ici, mais qui est sans doute liée au côté politique de ce procès, mon avocat a choisi de ne plus me représenter, et ce seulement quelques jours avant la première audience préliminaire. Je me retrouvais donc quelques jours avant maz convocation, au printemps dernier, la veille d'un long week-end férié, sans avocat et sans possibilité d'en demander un commis d'office: les délais étaient trop courts. Sans vouloir épiloguer sur l'aspect peu professionnel de cette défection, et après avoir essuyé plusieurs refus (et aussi après avoir décliné l'offre d'avocats qui me demandaient des sommes astronomiques), un des prévenus de l'affaire, avec qui j'ai tissé au fil du temps des liens d'amitié, me recommandait un ami d'enfance à lui. Cet avocat, Juif également, lui avait fait remarquer un point de détail de droit ce qui lui avait permis de remporter une première manche dans cette affaire très médiatique.

Je montais donc pour la troisième fois sur Paris, avec mon épouse et chose étrange, il me sembla reconnaître à la gare un cousin éloigné. Installés dans le train, quelle ne fut pas ma surprise de voir ce cousin, perdu de vue depuis des années, installé sur le siège juste devant le nôtre. Juriste et syndicaliste, il montait sur Paris pour défendre lui aussi des affaires, dont il m'a longuement parlé, me racontant également dans le détail les "travaux" auxquels se livrait son obédience maçonnique. Comme rien de ce qu'il m'a dit ne peut être prouvé (loi du secret oblige), je n'en ferai pas état ici, mais je peux dire que Dieu avait choisi de me tenir au courant de ce qui se tramait dans l'ombre de certains réseaux.

Je suis donc passé au tribunal ce jour-là, accompagné de mon avocat et de quelques frères et soeurs, pour une audience de quelques minutes dont le but était de fixer les dates et les termes des audiences relai qui conduiraient au procès final. Le Juge, pressé d'en finir avec cette affaire qui, manifestement, commençait à lui peser, proposa une date symbolique pour le procès: celle du 11 septembre ! J'allais donc me retrouver, moi l'ami d'Israël, convoqué un 11 septembre à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, pour des faits relevant de l'antisémitisme au même endroit et quelques jours avant un autre célèbre prévenu, leader d'un parti d'extrême-droite que je ne citerai pas mais qui était convoqué pour les mêmes motifs.

Finalement, l'avocate de la "partie adverse" déclara ne pas pouvoir s'organiser pour la date donnée. L'avocate devait en réalité à ce moment-là préparer le même procès contre un autre des prévenus : l'audience fut donc reportée au 8 janvier 2008.

L'été passa et le 10 septembre, comme vous le savez sans doute, une lettre officielle du porte-parole de Tsahal, l'armée de défense d'Israël, était envoyée au journaliste de la chaîne de télévision publique française à l'origine de toute cette affaire. Il y demandait à visionner les fameux rushes, le film complet qui, selon lui, montrerait l'assassinat du petit Mohammed par l'armée israélienne en ce jour de la fin du mois de septembre 2000, et dont la diffusion a causé le soulèvement qui a coûté la vie à de nombreuses personnes, tant Juives que Palestiniennes.

La suite, vous la connaissez: lors de l'audience, l'avocat et le Juge ont réclamé l'examen de ces rushes, lequel a eu lieu courant novembre en audience publique et mis en lumière ce que nous dénoncions depuis le début: la manipulation (la presse anglo-saxonne commence à s'en faire largement l'écho). La décision du Juge étant renvoyée après mon propre procès, en février 2008. Après plus d'un mois et demi d'attente, mon avocat a réussi à avoir le dossier, et relevé une chose étrange, une erreur de procédure apparemment négligée par la Juge qui a examiné l'affaire. La dernière audience intermédiaire s'est tenue jeudi dernier, et le procès aura donc lieu le 8 janvier. M'étant entendu avec l'avocat pour un paiement en 4 fois, je compte sur ceux qui ont les moyens pour m'assister, et je compte bien sûr sur vos prières pour le jour dit, afin que non seulement les charges ridicules retenues contre moi tombent, mais pour que la liberté d'expression, ainsi que l'expression de la vérité des faits, se fassent.

Lire également:
>>> Le webmaster de voxdei jugé pour "antisémitisme"
>>> Affaire Al-Dura, développements récents (Debrieffing.org)
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