I remember the day so long ago,
when you first caught my eye.
I remember the day so long ago,
when we first said "HI."
I remember the day awhile ago,
when we first started going out.
I remember the day awhile ago,
when you told me what we
were all about.
I remember the day some time ago,
when we had our first kiss.
I remember the day some time ago,
when you held me in your arms
underneath the stars.
I remember the day a short time ago,
when our relationship fell apart.
I remember the day a short time ago,
the day you broke my heart.
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Réflexions, pensées et analyses sur notre monde. Une goutte dans l'océan de l'internet.
dimanche 25 octobre 2009
samedi 24 octobre 2009
french lesson
jeudi 15 octobre 2009
Facebook, Twitter enquête d'addiction
Au volant, en vacances, au travail, voire après avoir fait l'amour : une étude montre à quels moments les internautes utilisent les réseaux sociaux.
Certes, l’étude a été réalisée en ligne, auprès d’un nombre forcément réduit d’internautes. Certes, elle ne peut prétendre à la représentativité parfaite. Il n’empêche : les résultats de la dernière vague de l’étude Gadgetology menée par le site américain retrovo.com peuvent surprendre. Le principe est simple : le site a demandé aux 771 composants du panel d'internautes qu'il sonde à intervalles réguliers sur des sujets divers à quel moment ils utilisaient le plus les sites internet de réseaux sociaux, tels Facebook ou Twitter.
Les trois réponses les plus fréquemment retenues n’ont rien de très surprenant : c’est en vacances que les fans de réseaux sociaux surfent le plus (65% des moins de 35 ans, 41% des plus de 35 ans), suivi du travail (64% et 29%), et de la voiture (40% et 9%). Les deux réponses qui complètent le palmarès en revanche sont plutôt déroutantes : l’entrée "après avoir fait l’amour" est ainsi plébiscitée par 36% des moins de 35 ans (8% chez les plus âgés), et celle du "rendez-vous amoureux" par 34% (et 9%).
Si vous voulez mesurer votre degré de dépendance, ces trois statistiques pourront vous éclairer : 27% des sondés consultent leur compte Facebook "plus de dix fois" par jour, 56% s’y rendent "une à dix fois", quand 17% n’y vont pas quotidiennement.
Le dernier enseignement de ce sondage concerne les outils de surf utilisés par les internautes. Sans surprise, ce sont les plus jeunes qui utilisent le plus facilement un smartphone pour "réseauter en ligne" : 46% des moins de 35 ans interrogés y ont recours quand moins d’un paneliste sur cinq âgé de plus de 35 ans y a recours. (Source Europe 1
Certes, l’étude a été réalisée en ligne, auprès d’un nombre forcément réduit d’internautes. Certes, elle ne peut prétendre à la représentativité parfaite. Il n’empêche : les résultats de la dernière vague de l’étude Gadgetology menée par le site américain retrovo.com peuvent surprendre. Le principe est simple : le site a demandé aux 771 composants du panel d'internautes qu'il sonde à intervalles réguliers sur des sujets divers à quel moment ils utilisaient le plus les sites internet de réseaux sociaux, tels Facebook ou Twitter.
Les trois réponses les plus fréquemment retenues n’ont rien de très surprenant : c’est en vacances que les fans de réseaux sociaux surfent le plus (65% des moins de 35 ans, 41% des plus de 35 ans), suivi du travail (64% et 29%), et de la voiture (40% et 9%). Les deux réponses qui complètent le palmarès en revanche sont plutôt déroutantes : l’entrée "après avoir fait l’amour" est ainsi plébiscitée par 36% des moins de 35 ans (8% chez les plus âgés), et celle du "rendez-vous amoureux" par 34% (et 9%).
Si vous voulez mesurer votre degré de dépendance, ces trois statistiques pourront vous éclairer : 27% des sondés consultent leur compte Facebook "plus de dix fois" par jour, 56% s’y rendent "une à dix fois", quand 17% n’y vont pas quotidiennement.
Le dernier enseignement de ce sondage concerne les outils de surf utilisés par les internautes. Sans surprise, ce sont les plus jeunes qui utilisent le plus facilement un smartphone pour "réseauter en ligne" : 46% des moins de 35 ans interrogés y ont recours quand moins d’un paneliste sur cinq âgé de plus de 35 ans y a recours. (Source Europe 1
vendredi 9 octobre 2009
Des souris et des enfants
Article de Mariella Righini paru dans Le Nouvel Observateur tel que reproduit dans un document non daté du Ministère de l’éducation destiné aux personnes de la Mission des Projets Expérimentaux.
Une stupéfiante expérience démontre
qu’il y a rarement de vrais cancres dans les classes
Un professeur américain de psychologie, Robert Rosenthal, eut un jour l’idée apparemment saugrenue de convoquer douze de ses élèves, de distribuer à chacun cinq souris grises et de leur donner quelques semaines pour apprendre aux bestioles à se dépatouiller dans un labyrinthe. Détail important, cependant : il glissait à l’oreille de six d’entre eux que leurs souris avaient été sélectionnées en raison de leur sens de l’orientation particulièrement développé, et il laissait entendre aux six autres que, pour des raisons génétiques, on ne pou-vait rien attendre de bon de leurs cobayes.
Ces différences n’existaient en fait que dans la tête des étudiants. Les soixante souris étaient toutes rigoureusement identiques. La période de dressage écoulée, Robert Rosenthal se rendit compte que les souris « sur-estimées » avaient accompli des perfor-mances étonnantes, tandis que les « sous-estimées » n’avaient pratiquement pas bougé de leur point de départ.
Fort de ce résultat, Rosenthal voulut tenter la même expérience dans un lieu de dressage d’un autre type : l’école. Singulière aventure dont les résultats, qui viennent d’être publiés aux États-Unis (Robert Rosenthal et Lenore Jacobson, Pygmalion in the classroom, Holt, Rinehart et Winston ed.), ont jeté le corps enseignant dans l’embarras.
Tirage au sort
En mai 1964, Robert Rosenthal et les membres de son équipe débarquent dans une école élémentaire du sud de San Francisco. Quartier pauvre. Bas salaires. Beaucoup de Mexicains, de Portoricains, de familles « assistées ». Bref, des « défavorisés » par le milieu et dont il est généralement admis que les résultats scolaires en pâtissent.
Carte de visite des intrus : une « vaste étude » en cours à Harvard, financée par la National Science Foundation, sur « l’éclosion tardive » des élèves. Impressionnés par des étiquettes aussi redondantes, les instituteurs ouvrent toutes grandes les portes de leur classe. Ils ne se doutent pas, les malheureux, que les véritables sujets de l’enquête ne sont pas leurs élèves, mais eux-mêmes.
Leur contribution est pourtant, en apparence, tout ce qu’il y a de plus « neutre ». On leur demande simplement de faire passer aux élèves, en fin d’année scolaire, un test d’un » type nouveau » pour dépister ceux qui pourraient faire un démarrage spectaculaire au cours de la prochaine année.
En fait, tout est « bidon » Le test (un test standard de mesure du quotient intellectuel) n’est qu’un prétexte; quant aux cas dit « intéressants », ils sont évidemment choisis au hasard, à raison de 20 % par classe, et leurs noms sont communiqués de façon délibérément fortuite aux professeurs : « Any way … au cas où vous seriez intéressé par les résultats de ces tests que nous faisons pour Harvard … » Les professeurs étant ainsi conditionnés à leur insu, il ne reste plus aux enquêteurs qu’à attendre et à voir venir. Un nouveau test sera administré aux écoliers quatre mois après la rentrée, un autre en fin d’année scolaire et un dernier un an après.
Les résultats, dépassant toute espérance, ont laissé bouche bée Robert Rosenthal et ses « complices » Les élèves artificiellement désignés comme devant donner les meilleurs ré-sultats ont progressé beaucoup plus rapidement que les autres enfants ! Deux cas parmi plusieurs dizaines. José, un petit Mexicain, avait un quotient intellectuel de 61 avant de devenir aux yeux de ses maîtres, une « vedette ». Un an après, son Q.I. atteignait 106. «
Élève « retardé » un an plus tôt, il devenait, par simple tirage au sort, un « élève doué ». Même bouleversement pour Maria, une autre petite Mexicaine dont on vit le Q.I. grimper de 88 à 128. Invités à décrire le comportement de ces « cas intéressants », les professeurs insistent sur leur « gaieté », leur « curiosité », leur « originalité », leur « adaptabilité ».
Les obscurs
Une remarque cependant : la progression de ces élèves « vedettisés » n’est pas uniforme tout le long de la durée de l’enquête. La première année, les « gains » les plus sensibles sont enregistrés par les plus jeunes enfants, la deuxième année par les enfants plus âgés. Pourquoi ce décalage? Les petits, fortement influencés par le professeur témoin de leur « démarrage », ralentissent leur progression en changeant d’instituteur; tandis que les grands, moins influençables au départ, sont en revanche plus aptes à maintenir d’eux-mêmes une performance sans le soutien du professeur.
Autre point révélateur de l’enquête : le sort des élèves « obscurs », dont les noms n’ont pas été « soufflés » aux professeurs. Leurs résultats scolaires, on l’a vu, sont nettement moins brillants que ceux de leurs camarades. Mais il y a plus grave : s’il réussit, il est automa-tiquement rabaissé par le prof au niveau qui doit être le sien. Mieux : plus il fait des progrès, plus il est mal classé. N’étant pas attendue, sa performance est jugée indésirable. Elle ne fait que perturber les prévisions du professeur.
L’enquête a donc prouvé que, comme pour les souris, le préjugé artificiel de l’éducateur agit de façon déterminante sur le comportement de l’éduqué. Autrement dit, les bons et les mauvais élèves sont fabriqués de toutes pièces par le professeur. Les membres de l’équipe du professeur Rosenthal avaient cru, un moment, que les élèves dont les noms avaient été « épinglés » avaient bénéficié d’échanges verbaux plus denses avec leurs professeurs, ce qui aurait pu expliqué leur progression. Mais ils ont dû abandonner cette hypothèse. L’examen des différents tests successifs a montré, en effet, que, chez ces enfants, ce n’était pas l’in-telligence verbale qui avait progressé mais l’intelligence raisonnée. Seule une désignation factice avait transformé des cancres potentiels en brillants sujets.
La condition essentielle pour qu’un élève, pour qu’une classe réussisse, c’est, en somme, que le « prof » y croie. Ce serait bien là la réforme la plus économique qui soit. Mais aussi la plus difficile à appliquer.
Une stupéfiante expérience démontre
qu’il y a rarement de vrais cancres dans les classes
Un professeur américain de psychologie, Robert Rosenthal, eut un jour l’idée apparemment saugrenue de convoquer douze de ses élèves, de distribuer à chacun cinq souris grises et de leur donner quelques semaines pour apprendre aux bestioles à se dépatouiller dans un labyrinthe. Détail important, cependant : il glissait à l’oreille de six d’entre eux que leurs souris avaient été sélectionnées en raison de leur sens de l’orientation particulièrement développé, et il laissait entendre aux six autres que, pour des raisons génétiques, on ne pou-vait rien attendre de bon de leurs cobayes.
Ces différences n’existaient en fait que dans la tête des étudiants. Les soixante souris étaient toutes rigoureusement identiques. La période de dressage écoulée, Robert Rosenthal se rendit compte que les souris « sur-estimées » avaient accompli des perfor-mances étonnantes, tandis que les « sous-estimées » n’avaient pratiquement pas bougé de leur point de départ.
Fort de ce résultat, Rosenthal voulut tenter la même expérience dans un lieu de dressage d’un autre type : l’école. Singulière aventure dont les résultats, qui viennent d’être publiés aux États-Unis (Robert Rosenthal et Lenore Jacobson, Pygmalion in the classroom, Holt, Rinehart et Winston ed.), ont jeté le corps enseignant dans l’embarras.
Tirage au sort
En mai 1964, Robert Rosenthal et les membres de son équipe débarquent dans une école élémentaire du sud de San Francisco. Quartier pauvre. Bas salaires. Beaucoup de Mexicains, de Portoricains, de familles « assistées ». Bref, des « défavorisés » par le milieu et dont il est généralement admis que les résultats scolaires en pâtissent.
Carte de visite des intrus : une « vaste étude » en cours à Harvard, financée par la National Science Foundation, sur « l’éclosion tardive » des élèves. Impressionnés par des étiquettes aussi redondantes, les instituteurs ouvrent toutes grandes les portes de leur classe. Ils ne se doutent pas, les malheureux, que les véritables sujets de l’enquête ne sont pas leurs élèves, mais eux-mêmes.
Leur contribution est pourtant, en apparence, tout ce qu’il y a de plus « neutre ». On leur demande simplement de faire passer aux élèves, en fin d’année scolaire, un test d’un » type nouveau » pour dépister ceux qui pourraient faire un démarrage spectaculaire au cours de la prochaine année.
En fait, tout est « bidon » Le test (un test standard de mesure du quotient intellectuel) n’est qu’un prétexte; quant aux cas dit « intéressants », ils sont évidemment choisis au hasard, à raison de 20 % par classe, et leurs noms sont communiqués de façon délibérément fortuite aux professeurs : « Any way … au cas où vous seriez intéressé par les résultats de ces tests que nous faisons pour Harvard … » Les professeurs étant ainsi conditionnés à leur insu, il ne reste plus aux enquêteurs qu’à attendre et à voir venir. Un nouveau test sera administré aux écoliers quatre mois après la rentrée, un autre en fin d’année scolaire et un dernier un an après.
Les résultats, dépassant toute espérance, ont laissé bouche bée Robert Rosenthal et ses « complices » Les élèves artificiellement désignés comme devant donner les meilleurs ré-sultats ont progressé beaucoup plus rapidement que les autres enfants ! Deux cas parmi plusieurs dizaines. José, un petit Mexicain, avait un quotient intellectuel de 61 avant de devenir aux yeux de ses maîtres, une « vedette ». Un an après, son Q.I. atteignait 106. «
Élève « retardé » un an plus tôt, il devenait, par simple tirage au sort, un « élève doué ». Même bouleversement pour Maria, une autre petite Mexicaine dont on vit le Q.I. grimper de 88 à 128. Invités à décrire le comportement de ces « cas intéressants », les professeurs insistent sur leur « gaieté », leur « curiosité », leur « originalité », leur « adaptabilité ».
Les obscurs
Une remarque cependant : la progression de ces élèves « vedettisés » n’est pas uniforme tout le long de la durée de l’enquête. La première année, les « gains » les plus sensibles sont enregistrés par les plus jeunes enfants, la deuxième année par les enfants plus âgés. Pourquoi ce décalage? Les petits, fortement influencés par le professeur témoin de leur « démarrage », ralentissent leur progression en changeant d’instituteur; tandis que les grands, moins influençables au départ, sont en revanche plus aptes à maintenir d’eux-mêmes une performance sans le soutien du professeur.
Autre point révélateur de l’enquête : le sort des élèves « obscurs », dont les noms n’ont pas été « soufflés » aux professeurs. Leurs résultats scolaires, on l’a vu, sont nettement moins brillants que ceux de leurs camarades. Mais il y a plus grave : s’il réussit, il est automa-tiquement rabaissé par le prof au niveau qui doit être le sien. Mieux : plus il fait des progrès, plus il est mal classé. N’étant pas attendue, sa performance est jugée indésirable. Elle ne fait que perturber les prévisions du professeur.
L’enquête a donc prouvé que, comme pour les souris, le préjugé artificiel de l’éducateur agit de façon déterminante sur le comportement de l’éduqué. Autrement dit, les bons et les mauvais élèves sont fabriqués de toutes pièces par le professeur. Les membres de l’équipe du professeur Rosenthal avaient cru, un moment, que les élèves dont les noms avaient été « épinglés » avaient bénéficié d’échanges verbaux plus denses avec leurs professeurs, ce qui aurait pu expliqué leur progression. Mais ils ont dû abandonner cette hypothèse. L’examen des différents tests successifs a montré, en effet, que, chez ces enfants, ce n’était pas l’in-telligence verbale qui avait progressé mais l’intelligence raisonnée. Seule une désignation factice avait transformé des cancres potentiels en brillants sujets.
La condition essentielle pour qu’un élève, pour qu’une classe réussisse, c’est, en somme, que le « prof » y croie. Ce serait bien là la réforme la plus économique qui soit. Mais aussi la plus difficile à appliquer.
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