lundi 23 mars 2009

Il va voir son enfant à l'hopital, il est explusé


Monsieur Kanda père de Famille en Seine et Marne arrêté le 18 mars 2009 aux urgences de l’hôpital alors qu’il était venu voir sa fille a été expulsé à Kinshasa.


Entre-temps il avait été placé en rétention au Mesnil-Amelot, la police avait procédé à deux perquisitions au domicile de proches pour tenter de mettre la main sur son passeport. Il avait été expulsé vers la RDC le 21 mars, sans passeport mais avec un vieux laissez-passer consulaire congolais alors qu’il est de nationalité angolaise.

Résultat : à leur arrivée à Kinshasa Romano Kanda et son escorte de policiers ont été priés de faire demi-tour et de rentrer « illico presto » à la maison.

L’expulsion a tourné court. Renvoyé samedi à Kinshasa, Romano Kanda, d’origine angolaise et vivant depuis neuf ans en France, est arrivé dimanche à 05H30 à l'aéroport de Roissy où il a été arrêté par la Police aux frontières et placé quelques heures en garde à vue.

Romano Kanda "a été libéré sans poursuites", ont annoncé la Cimade et le Réseau Education sans Frontières (RESF), qui ont été informés de sa libération par la Police aux frontières. La femme de M. Kanda s'est dite "fatiguée" mais "soulagée" après des jours d'angoisse.

Il s'agit désormais de "faire en sorte qu'il puisse obtenir un titre de séjour en bonne et due forme", selon Me Morgane Guéguen, l'avocate de M. Kanda. Pour l'instant, l'arrêté de reconduite à la frontière pris par la préfecture de l'Essonne le 28 mai 2008 "reste exécutoire", a-t-elle expliqué.

La préfecture de Seine-et-Marne a jugé la décision de la RDC "contradictoire par rapport" au laisser-passer consulaire délivré par les autorités congolaises que détenait M. Kanda. De son côté, RESF, qui s'est mobilisé depuis l'interpellation mercredi de M. Kanda à l'hôpital de Lagny (Seine-et-Marne), avait reproché aux autorités préfectorales de l'avoir "envoyé dans un pays qu'il ne connaît pas, où il n'a pas d'attaches".

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