Le 12 décembre 1999, le pétrolier Erika battant pavillon maltais et affrété par le groupe pétrolier Total, sombrait au large de la pointe de Penmarc'h dans le Finistère. Transportant environ 31.000 tonnes d'hydrocarbures lourds, le pétrolier coule par 120 mètres de fond en provoquant le déversement de plus de 20.000 tonnes de sa cargaison dans l'océan. La marée noire touche 400 km de côtes sur la façade atlantique, principalement dans le Finistère, en Loire-Atlantique, dans le Morbihan et en Vendée. Les dégâts sur l'environnement sont considérables : des centaines de kilomètres de littoral souillés, des dizaines de milliers d'oiseaux empoisonnés, des écosystèmes détruits… Sans compter les préjudices économiques très lourds subis par les collectivités locales et les artisans de la mer de la façade Atlantique. Par ailleurs, de nombreuses interrogations naissent quant à la toxicité du produit ramassé par les bénévoles sur les plages.Sept ans après le naufrage du pétrolier maltais, au large de la Bretagne, déversant près de 20 000 tonnes de fioul lourd sur les côtes atlantiques, le procès de l'Erika s'ouvre aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris.
Face à eux, une bonne soixantaine de parties civiles (états, collectivités, associations et ONG) qui espèrent obtenir plus que les 128 millions euros accordés par le FIPOL (Fonds internationaux d'indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les hydrocarbures).
Parmi les parties civiles, citons le Conseil général de Loire Atlantique qui réclame l'indemnisation des divers préjudices que lui a causés cette catastrophe. Le Département de Loire-Atlantique a donc l'intention de réclamer leur réparation en totalité, soit une somme de 5 665 958 €, indique Patrick Mareschal, le président du Conseil général. Si cette somme lui est accordée, elle sera consacrée à la protection et la valorisation des espaces naturels sensibles de Loire-Atlantique, particulièrement sur le littoral.
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